Les taxis autonomes comme solution aux bouchons de circulation ?
Le taxi Waymo. Source : Timo Wielink
Je souhaite partager avec vous une expérience unique que j’ai vécue récemment lors de ma visite à Scottsdale, en Arizona. J’ai eu l’occasion de découvrir de mes propres yeux le taxi Waymo, une voiture entièrement autonome. Bien que ce concept soit déjà connu, voir ce véhicule se déplacer sans conducteur dans les rues est tout simplement impressionnant.
J’ai été particulièrement surprise par le niveau d’autonomie du véhicule, capable de naviguer parmi les piétons, les cyclistes, les obstacles et les autres véhicules routiers. Cela m’a immédiatement amenée à me poser deux questions : est-ce sécuritaire ? Et, en cas de problème ou de défaillance, qui doit-on contacter ?
Selon Tilia Gode, responsable des risques et des assurances chez Waymo, ces véhicules enregistrent environ 90 % moins de réclamations d’assurance pour des dommages matériels et corporels comparativement aux véhicules non autonomes. Cela semble indiquer que le Waymo est globalement sécuritaire.
Cependant, une anecdote survenue en décembre dernier soulève des interrogations. Un entrepreneur en technologie, Mike Johns, s’est retrouvé piégé dans un taxi Waymo qui s’est mis à tourner en rond, les portes verrouillées. Heureusement, le service client a pu immobiliser le véhicule à distance, et la course lui a été offerte gratuitement. Mais cet incident met en lumière une inquiétude : le contrôle total à distance de ces véhicules par des opérateurs externes.
Par ailleurs, il est intéressant de noter que la voiture Waymo est fabriquée en Chine, leader mondial des véhicules électriques et à bas coût. Actuellement, le service est disponible à Phoenix, Los Angeles et San Francisco. Une question demeure : verra-t-on ce taxi arriver au Canada, et plus particulièrement au Québec ? Personnellement, je doute de pouvoir faire entièrement confiance à un tel véhicule, surtout en raison de l’autonomie dirigée.
Malgré tout, les statistiques parlent en faveur du Waymo Driver, qui réduit significativement les déploiements de coussins gonflables, les blessures et les accidents signalés comparativement à des conducteurs humains. En août 2024, le service enregistrait 100 000 courses hebdomadaires, et ce chiffre est monté à 150 000 en octobre 2024. Ces données montrent clairement que ces véhicules pourraient réduire le nombre de conducteurs sur les routes, ce qui est l’objectif principal.
Enfin, il est intéressant de noter que Waymo utilise exclusivement des Jaguar I-Pace, un véhicule électrique haut de gamme. Ce choix permet à Jaguar de se positionner comme un acteur clé dans cette technologie émergente. Doté d’une vision de plus de 500 mètres, de multiples capteurs et d’un puissant logiciel d’intelligence artificielle, ce taxi autonome semble bien surpasser les capacités humaines.
En conclusion, bien que cette technologie soit fascinante et prometteuse, elle soulève encore de nombreuses questions, notamment en termes de confiance et de sécurité. Je reste curieuse de voir comment ce concept évoluera dans les années à venir et quelle sera l’expérience client qui sera offerte.
Cette voiture sera-t-elle une porte de sortie dans les années à venir pour diminuer le nombre de véhicules sur la route ? Cette problématique est d’autant plus pertinente à l’heure où des entreprises comme Waymo redoublent d’efforts pour développer de nouveaux services dans des villes telles qu’Austin, au Texas, Miami, en Floride, ainsi qu’à Tokyo, au Japon.
